Stéphane Lamur

Comment utiliser la notoriété d’un concurrent pour récupérer 90% de ses clics

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Pour beaucoup de petits commerçants, Google, son système publicitaire Google Ads et plus globalement l’avènement d’internet, sont synonymes de perte de parts de marchés au profit des grosses structures.
Comment lutter face à des géants comme Amazon, qui aspirent à eux tous seuls presque la totalité du commerce en ligne, en investissement massivement dans la promotion sponsorisée ?

Comment survivre avec son e-commerce face aux poids lourds du web ?

Voilà une question à laquelle l’entrepreneur modeste n’a toujours pas de réponse. S’il ne s’est pas résigné…
Mais il existe quand même de minuscules brèches dans la mécanique bien huilée du marketing, qui peuvent offrir l’opportunité aux petites entreprises de faire jouer le système contre lui-même.
En utilisant et en obligeant par exemple la concurrence à servir notre propre cause.

Aujourd’hui, on découvre comment utiliser en toute légalité la notoriété d’un concurrent important pour récupérer 90% des clics qui lui sont destinés. Et les obtenir sur notre site web.

Pourquoi ce réparateur de pare-brise insiste lourdement sur le .FR dans ses spots télé ?

On a pratiquement tous en tête la publicité télé de l’entreprise Carglass qui nous martèle de bien taper le .fr dans les moteurs de recherche.
Il y a une raison marketing très précise à ça.
S’il est impossible de lutter en termes de notoriété face à cette superstructure nationale, qui investit à elle toute seule l’équivalent du Pib d’un petit pays en budget publicitaire télé, des petits malins ont trouvé la parade. En utilisant le nom de la marque en mot clé déclencheur dans leur liste de mots clés dans leurs campagnes Google Ads.
Cette pratique porte un nom : c’est le Brandjacking.

Si philosophiquement, ça peut poser un problème à certains, le fait est que Google n’interdit absolument pas de miser sur un nom de marque. Il ne fait simplement qu’imposer des limites dans son utilisation.

Capturer des clics grace à la notoriété d'un concurrent

Dans l’impression écran ci-dessus, on constate que le prospect distrait peut facilement se tromper en cliquant sur le premier résultat. Ce qui arrive beaucoup plus souvent qu’on ne l’imagine. Et prendre rdv chez le réparateur de pare-brise du coin qui n’est pas Carglass. Et qui n’a fait, lui, aucune pub télé à la mi-temps d’un match de coupe du monde…

Attention aux limites de l’astuce.

Pour celui qui veut se lancer dans ce système de marketing vampire qui peut s’avérer très lucratif, il est nécessaire de vraiment être attentif à ne pas porter atteinte aux lois sur la contrefaçon. Lois auxquelles Google est attentif.

Dans un second temps, si on met de coté l’aspect moral, il faut bien se rendre compte de la finalité d’une telle démarche, si on souhaite se lancer dans ce genre de guéguerre. Qui ne peut être juteuse qu’à court-terme (sauf si le concurrent ne se rend même pas compte du détournement qu’il est en train de subir).
Car si tout le monde fait ça, les budgets vont exploser et au final, les annonceurs y perdront et seul le promoteur s’enrichira…

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